samedi 15 février 2014
Wrappez moi !
Comme promis, je voulais vous faire part de mes coups de cœur cosméto, tendance, sorties… et notamment les articles que je découvre dans ma box.
Le premier c’est celui là : Le Wrap Exfolys de Qiriness.
Un matin, je me suis rendue compte que je n’avais rien à faire (fantastique mais angoissant). J’avais fini le marathon ménage/vaiselle/lessive/courses et je me retrouvais là, errant comme une âme en peine dans mon appartement. J’ai alors décidé de prendre soin de moi et de tester ce produit.
Je me suis démaquillée consciencieusement (on fait toutes pareilles, on se couche maquillées en se disant que ça partira sous la douche le lendemain matin ; c’est maaaaal), je me suis lavée le visage à l’eau tiède avec un nettoyant Clinique et j’ai attrapé ce Wrap. Il n’a de Wrap que le nom. Ne vous attendez pas à vous roulez dedans ou à trouver dans le tube du poulet et des poivrons. J’ai lu avec attention le mode d’emploi pour éviter la même catastrophe que le jour où j’ai confondu mes lingettes intimes avec celles pour nettoyer le four (je rigole mais ça pourrait arriver !).
Appliquer en couche régulière en évitant le contour des yeux. Jusque là, je gérais à peu près même si j’aurai aimé qu’il soit précisé la taille de la fameuse couche à appliquer, ça m’aurait évité de retrouver avec trois centimètres d’épaisseur sur la tronche et mon tube à moitié vide après la première utilisation. Donc, je vous le précise : une fine couche.
Laisser poser 30 secondes … Je ne vous cache pas qu’avec la couche que j’avais mise, j’ai eu le temps d’aller déjeuner en terrasse avec une copine, ce n’était toujours pas sec. Disons qu’il faut laisser poser jusqu’à ce que ce soit suffisamment sec pour l’étape suivante.
… puis gommez par de grands mouvements jusqu’à ce que la crème peluche. Et c’est là que le Wrap devient agréable ! On gomme et on sent que ça décape nos peaux mortes sans nous flinguer le visage. La pollution, la fumée de cigarettes, mes résidus de maquillage et de Nutella® autour de la bouche, tout dégage pour faire place nette.
J’ai rincé à l’eau tiède ma peau et sécher en tamponnant avec ma serviette. La marque promet « une peau lisse, affinée, mate et lumineuse ». Eh bien pari tenu, je me trouve rayonnante. J’ai ajouté une pointe de crème légère très hydratante de chez Sephora et je me suis maquillée comme à mon habitude.
J’ai tellement adoré l’expérience que j’avais envie de recommencer le lendemain.
Mais :
* Ne s’utilise qu’une à deux fois par semaine
* Au prix du tube, je vais peut-être éviter d’en faire un rituel quotidien (30,90 euros les 125ml chez Marionnaud)
Si vous avez des produits au top à me conseiller ou que vous souhaitez me faire tester, n’hésitez pas, je serai votre cobaye.
D’ici là,
Wrappez-vous bien.
lundi 10 février 2014
Ma box et moi
Car ma box, c’est un peu le médicament de mon couple. Explications.
Comme beaucoup d’entre vous, j’aurai adoré rencontrer un prince charmant dégoulinant de romantisme et d’imagination, me surprenant chaque jour (même chaque semestre aurait suffit) et me prouvant par des petits gestes anodins mais bien pensés qu’il écoute et entend mes demandes.
Bon, comme beaucoup j’ai juste rencontré un homme tout ce qu’il y a de plus basique (formidablement gentil et très amoureux mais sans l’option « surprises ») et j’ai beau glisser post-it, photos sur le frigo ou allusions lourdingues sur le cadeau de mes rêves, je l’entends toujours me dire une semaine avant Noël/ Saint Valentin/ Anniversaire « Tu veux quoi ? ». Quel homme surprenant n’est-ce pas ?
Je finis souvent par commander moi-même (mais avec sa carte bancaire) mon cadeau sur internet. Point positif : la bonne taille, la bonne coupe, la bonne couleur et éviter la tronche en biais dans les boutiques pendant que je m’extasie devant des it-trucs auxquels il ne comprend rien en répétant « J’hésite encore. On finit notre tour et on repassera ? ».
Voilà comment la box intervient. Tous les mois, ma box pense à moi (encore heureux puisqu’elle pense à me débiter !), elle n’oublie jamais notre anniversaire de rencontre et même quand je n’ai pas été sage, j’y ai le droit (difficile avec l’Homme ; j’ai rarement un cadeau juste après une crise de nerfs, même justifiée).
Et quand je l’ouvre, c’est toujours la surprise. En fonction de la saison, de l’occasion et des informations personnelles que je lui ai communiquées, ma box m’offre tout ce qui me correspond. C’est dingue parce que c’est pourtant avec l’Homme que je vis depuis plusieurs années et pourtant c’est ma box qui me connait le mieux. Je découvre émerveillée les produits sélectionnés pour moi et m’empresse de m’enfermer dans ma salle de bains pour les tester.
Quand l’Homme rentre, il me trouve rayonnante et détendue. Comme quoi, contrairement à ce que l'on entend souvent dans la bouche des misogynes, ce n’est pas compliqué de satisfaire une femme. Au fur et à mesure, je me suis surprise à attendre avec de plus en plus d’excitation et d’empressement ma box. Parallèlement, j’attendais de moins en moins les attentions de l’Homme. Peut-être parce que je savais que j’avais plus de chance de croiser Bradley Cooper chez le glacier du village que de voir arriver chéri avec un paquet pour moi (un paquet de chips à la limite!).
Nous avons donc mis au point, un peu sans s’en rendre compte, un rituel mensuel. Quand c’est le jour de livraison de ma box, c’est l’Homme qui récupère le courrier et me l’apporte. Si vous pouviez voir son air satisfait quand il me la tend en lançant « Devine ce que c’est ? ». C’est comme s’il l’avait fabriquée lui-même. Alors je joue le jeu et je le remercie bien que sa participation se limite à l’ascension des deux étages qui séparent notre appartement de la boîte à lettres. Mais l’apparence est là, il se tient dans l’entrée avec un paquet qui m‘est destiné, paquet dont je ne connais pas le contenu mais qui va, à coup sûr me faire plaisir. Une vraie surprise.
Depuis que je suis abonnée, je ne ressens plus cette petite frustration qu’engendre la routine d’une vie de couple. Mon désir d’être étonnée est comblé chaque mois pour une somme modique et je ne harcèle plus l’Homme avec mes « T’es pas attentionné, tu ne me fais jamais de surprises » qui parviennent à ces oreilles tels une douce mélodie qui fait « blabli, blablabla, bla bli blabla ».
Je crois que si je vends bien mon explication à Chéri, je peux espérer transférer le prélèvement de ma box sur son compte : « Blabla, ta carte bleue, blabli bla, cadeau blabla, plaisir blablibla, trop mignon de ta part… ». Et hop c’est réglé.
Pour finir, j’ai décidé de vous faire partager mensuellement mes coups de cœur box.
My Little Box Février 2014 |
Le premier article bientôt ici avec Wrappez moi.
Trust me I’m Perfect.
mercredi 5 février 2014
Happy Saint Valentin (Concours)
Je voulais écrire un article sur la Saint Valentin mais
franchement j’ai beau cherché dans mon histoire personnelle, je n’ai aucun de
souvenir de Saint Valentin romantique ou pathétique à vous conter.
Le trou noir. Si ça avait été pitoyable ou merveilleux je
m’en serai souvenue ; mais là, rien ! Merde alors ! Ai-je, à
chaque fois, traversé un tourbillon spatio-temporel qui me faisait m’endormir
le 13 février au soir pour me réveiller le 15 au matin ?
Mais je le sens, cette année ça va être inoubliable. Enfin,
si l’Homme n’oublie pas…
Petite anecdote. Un 14 janvier, je propose à l’Homme d’aller
au restaurant. Il me répond en me prenant de haut « Il aurait peut-être
fallu réserver avant. Ça va être blindé ! ». Interloquée je lui fais
remarquer qu’on est mardi et que je ne suis pas persuadée que tout le monde
aura la même idée que nous. Mais il insiste « C’est quand même la Saint
Valentin ».
Attention, étude linéaire de cette conversation
surréaliste :
-
L’Homme n’a pas la mémoire des dates, ça on le
savait. Le pire c’est que sur ce coup là, la date il la tient bien (à un mois
près). Il n’a pas remarqué que les gens parlaient davantage de galette des rois
et de soldes que de bouquets de roses. Enfin, jusque là c’est attendrissant.
-
L’Homme était persuadé que c’était aujourd’hui
la fête des amoureux, convaincu que les restaurants allaient être pris d’assaut
mais il n’a rien réservé. Peut-être prévoyait-il de me concocter un repas
frigidaire ( miam des œufs brouillés et une vieille courgette fripée) ?
-
L’Homme n’avait pas non plus prévu le petit
cadeau qui fait bien. On dit tous que c’est commercial et que ça ne sert à rien
de se faire des cadeaux, l’important c’est d’être ensemble… Mes fesses
oui ! Moi j’adore les cadeaux même riquiquis, même homemade, même à côté
de la plaque, je veux mon cadeau commercial crotte !
-
L’homme ne pourra pas ignorer que le mois
suivant à la même date je serai sur le qui-vive, attendant le summum du
romantisme. Il s’est embourbé tout seul comme un grand et ça me fait vachement
marrer.
Evidemment, il a ensuite essayé de se rattraper en me disant
qu’il n’avait pas besoin de Saint Valentin, qu’avec lui c’était tous les jours.
Euh… non. Il devrait déjà se concentrer sur une seule journée, ce serait déjà
pas mal.
Parce qu’en fait, la Saint Valentin a été créée pour
ça : permettre à l’Homme de rattraper toutes les occasions manquées au
cours l’année écoulée (oubli de l’anniversaire de rencontre, de mariage ou de
l’anniversaire tout court).
Eh bien moi, je ne vous ai pas oublié(e)s.
Pour participez au concours « Happy Saint
Valentin » en partenariat avec ma copine du Blog du petit pois (
leblogdupetitpois.com ou sur instagram leblogdupetitpois),
Reposter la photo du concours sur votre page
instagram avec la mention « Je participe #concourshappysaintvalentin et
@ninonandmaxine @leblogdupetitpois » et abonnez-vous à nos pages. Vous
avez jusqu’au 8 février 23h59.
Si vous n’avez pas instagram, envoyez moi un
mail à ninonandmaxine@gmail.com
avec vos nom, prénom et contact facebook et partagez l’article
Si vous n’avez ni instagram, ni facebook, je ne
sais pas quoi vous dire… Donnez-moi votre minitel ou votre numéro de
bippeur !
Trust me I'm perfect
lundi 3 février 2014
L’infidélité masculine (3/4) J
Elle est là. La troisième, la fameuse qui vérifie le
proverbe « Jamais deux sans trois ». Vous jugerez peut-être que
celle-ci est moins représentative de l’infidélité et que le coupable est moins
condamnable. Ce n’est pas mon avis.
J. c’est mon ex. Un ex du collège, une histoire d’ados avec
tout ce que cela comporte. Beaucoup de messages, des heures au bout du fil, des
bisous mal assurés et se tenir la main dans la cour. On n’a pas été jusqu’au
bout, c’est resté très chaste (oh j’étais petite hein !) ; on s’est
séparés au bout de six mois quand la rentrée au lycée est arrivée et que nous
sommes partis chacun dans un établissement différent.
Tic – Tac. L’année dernière, je reçois un message de J. sur
les réseaux sociaux. On papote, on se taquine sur les bébés que nous étions
quand on était ensemble et on échange nos numéros. J’apprends que J. a bien
grandi, qu’il est maintenant cadre dans une grosse boîte et qu’il voyage
énormément pour le travail. Il a une amoureuse depuis longtemps mais ils ne
vivent pas encore ensemble car elle se partage entre la fac et les stages mais
ça semble être pour bientôt. Je lui raconte mon quotidien, mes amours passées,
mes emmerdes, mes projets et on se marre comme des gosses de voir que les routes
que nous avions tracées adolescents ont finalement bifurquées. Je devais être
écrivain et lui dentiste, on devait avoir 2 enfants et un labrador
(cliché ?).
Les échanges deviennent quotidiens. Il profite de ses virées
à l’étranger ou en province pour m’appeler prétextant que sa chérie ne
comprendrait pas cette vieille amitié. Je ne juge pas, il gère sa relation
comme il le sent. Le plus triste dans l’histoire, c’est que je la connais,
elle, l’officielle, la femme de sa vie comme il dit. Ce n’est pas une amie, ni
même une copine. On a juste un réseau commun et on se suit de loin sur Facebook.
Bref, on en arrive à se dire que ce serait génial de se
revoir presque dix ans plus tard, avec nos moitiés respectives. Mais ma moitié
à moi travaille beaucoup et n’arrête pas de me répéter « il veut juste te
sauter » (parfois l’Homme est de bon conseil, il faut que j’apprenne à
l’écouter) alors l’idée d’un déj’ à quatre s’éloigne. Pourtant J. a envie de me
revoir, « juste tous les deux au pire » -au pire ?. Il m’invite
à venir voir son nouvel appart tout beau tout neuf et si je veux, je peux
rester pour le week-end, Môsieur prendra le canapé, c’est un gentleman.
Pourquoi je ne sens pas l’entourloupe ? Parce qu’il a
l’air tellement heureux en couple, tellement amoureux, tellement honnête… Parce
que je suis persuadée que s’il m’invite deux jours complets, il va forcément en
parler à sa chère et tendre, parce que, parce que… ce n’est pas possible que ça
tombe toujours sur moi. Je prépare donc mon week-end sous les réflexions de l’Homme
« Tu fais ce que tu veux mais quand il te sautera dessus, tu viendras pas
te plaindre » (Ouais l’Homme est super tolérant et ne doit pas avoir
connaissance du terme Jalousie). Je réponds avec aplomb « C’est mon ami,
on était gamins quand on est sortis ensemble, crois-moi, ça ne va pas chercher
plus loin qu’un week-end de potes à bouffer et à papoter ! ».
Et l’histoire m’a donné raison. Personne ne m’a sauté
dessus, j’ai bien mangé, j’ai rigolé, j’ai papoté et j’ai retrouvé mon vieux
pote. Evidemment, il n’a rien dit à sa copine sous prétexte qu’elle ne
comprendrait pas, blablabla. Ce sont leurs petites affaires et j’ai attendu
patiemment devant la télévision qu’il finisse leur conversation de deux heures
en veillant à ne faire aucun bruit ( pour éviter le « c’est quoi ce cri
derrière ? »- Je suis hyper respectueuse comme nana) même quand je me
suis cognée le genou dans la table basse. C’est qui la plus forte ?
C’est le lendemain de mon retour que j’ai eu un choc. J’ai
reçu un message de J. et j’ai du m’y reprendre à trois fois pour être sûre
d’avoir bien lu.
« J’ai été plus
heureux durant ce weekend avec toi que pendant toutes ces années avec O., je ne
pense plus qu’à toi. J’ai rêvé que je rentrais le soir du travail et que je te
trouvais dans notre maison avec notre enfant dans les bras. Je suis sûr que tu
ressens la même chose. » Alors, arrête le LSD avant de te coucher et
non, non, NON je ne ressens pas la même chose du tout. J’ai été claire avec
lui : un mot de plus et je transférais directement ce message à cette
pauvre O.
Je me suis sentie trahie. Parce qu’il avait joué le super
copain qui s’intéresse à ma vie de couple alors qu’en réalité, il me matait
probablement les fesses dès que je me retournais. L’infidélité ici n’est pas
charnelle, pas physique, pas consommée. Et c’est peut-être ce qui est pire. Il
a caché à sa moitié qu’il écrivait, téléphonait et voyait une autre fille pour
qui, probablement, il éprouvait des sentiments et il a tenté sa chance, prêt à
jeter cette malheureuse du jour au lendemain si je répondais oui. C’est en
reprenant le fil des événements a posteriori que la situation m’est apparue
plus glauque qu’elle ne m’avait semblé jusque là. Chaque message avait en fait
un double sens dans un but de séduction. Il n’avait jamais eu l’intention que
l’on se rencontre à 4 et ne me parlait de sa copine que pour me rassurer sur
ses (fausses) intentions. Le souvenir des gestes durant ce week-end, même les
plus anodins (un coup sur l’épaule) me donnaient la nausée. Un manipulateur. A
vomir.
J. s’est marié un an jour pour jour après m’avoir envoyé ce
message. J’en ai ri mais je trouve ça pathétique. Je me plais à penser qu’il
s’est rendu compte de son erreur, un moment d’égarement peut-être et qu’il aime
profondément celle qu’il a épousée. Mais, au fond, j’ai une théorie tout autre.
Je vous laisse vous faire votre propre idée de ce scélérat (pendons le avec les
autres et par les c******* por favor) avec une question :
Que ce serait-il passé si j’étais rentrée dans son
jeu ?
Je ne vous raconte pas la mine réjouie de l’Homme quand il a
pu placer « Qui avait raison ? » au moment du dîner. J’ai baissé
les yeux et j’ai changé de sujet.
jeudi 30 janvier 2014
Je suis tisanophile.
Chacun ses addictions plus ou moins
avouables. Les moins originaux seront accros au chocolat, à la
clope, au PMU (merci de quitter ma page si c’est le cas) ou encore
au sexe. Moi, c’est la tisane. Je ne l’ai pas vu venir mais
arrivée à 6 tasses quotidiennes et un placard entier dédié à mes
sachets parfumés, j’ai du me rendre à l’évidence.
Comme pour les culottes, nos
grands-mères avaient tout compris. La tisane c’est in !
Toutes les occasions sont bonnes pour une petite tisane. Surtout que
nous sommes en hiver et qu’on a besoin de chaleur jusqu’à ce que
le temps nous permette à nouveau de nous bourrer la gueule en
terrasse avec nos copines pendant ce que l’on appelle chastement
des « afterwork ».
J’en bois le matin au réveil (en
guise de petit déjeuner), à la fin des repas, avant de me coucher
et toutes les fois où je m’installe devant mon ordinateur,
notamment pour écrire mes articles (c’est-à-dire souvent
souvent).
A la différence du thé ou du café,
la tisane ne m’excite pas et ne me fais pas de tâches sur les
dents et grâce à elle, je bois aisément mon litre et demi
recommandé quotidiennement. Bon, la conséquence fâcheuse de son
manque de notoriété, c’est que je la trouve rarement sur les
cartes des boissons des petits bars que j’affectionne tant. De
toute façon la tisane s’accommode très bien de la solitude et du
cadre douillet de mon appartement.
Les industriels ont bien compris le
marché et les perspectives formidables qu’offre la tisane. Ils
l’ont déclinée en dizaines de parfums et surtout lui ont trouvé
toutes sortes de vertus. Que vous soyez ballonnée, insomniaque,
stressée ou au régime ou tout ça à la fois (pas de bol !),
il y a une tisane parfaite qui vous attend sagement sur son petit
étalage. J’en ai de toutes sortes et je ne saurai vous affirmer
que c’est efficace car, par nature, je dors bien, je suis détendue,
je suis génétiquement svelte (si, si) et je n’ai pas eu mal au
ventre depuis longtemps (si on met de côté l’horrible boucherie
qu’a été ma césarienne – pardon si vous mangiez).
En tout état de cause, ça ne peut pas
me faire de mal. Il existe évidemment des contraintes dues à mon
addiction à la tisane, notamment une majeure. J’ai tout le temps
envie de faire pipi. Je ne peux me rendre que dans des endroits
pourvus de toilettes au risque de finir accroupie entre deux
voitures.
Il est l’heure de ma tisane « Nuit
calme », la tisane « Nuit de Sexe Torride » n’étant
pas encore commercialisée,
Trust me, Im perfect (à la vôtre!).
mardi 28 janvier 2014
Ma recette anti-déprime.
Voilà, je ne suis pas bien. J’ai le
moral dans les chaussettes comme on dit. Cette expression est très
mal trouvée pour une fille comme moi car mes chaussettes sont supers
canons et ultra confortables et que si mon moral était dedans il
serait bien meilleur qu’actuellement. Toujours est-il que je suis
là, affalée dans mon canapé, en pyjama, devant une rediffusion de
Confessions Intimes (c’est dire comme je vais mal !). J’adore
regarder ce type d’émission quand je vais mal parce que tout à
coup ma vie me paraît moins minable vu que mon père n’est pas
sosie (douteux) de Johnny, que je n’ai pas de chihuahua que
j’habille et que l’Homme n’a pas tunné notre voiture
familiale.
Mais cette fois, ça ne suffit pas à
me redonner le sourire. Je sens qu’il me faut autre chose. Et là,
je sors ma recette anti-déprime: La torsade au Nutella®.
Rapide, efficace, ne nécessite ni
ingrédients loufoques (feuille de mandarinier chilien) ni
d’ustensiles improbables (un taille-radis, mais qu’est-ce donc?),
ma torsade est comme moi : pas prise de tête.
Une pâte feuilletée, l’or
chocolaté, des noisettes concassées (des amandes effilées ou
poudre de coco feront aussi l’affaire) et du sucre glace.
Honnêtement même avec les deux premiers ingrédients seulement, le
résultat vaut le coup.
Je quitte donc mon canapé pour aller
faire préchauffer mon four et je me sens déjà un peu mieux à
l’idée de l’odeur de ma torsade envahissant l’appartement.
Je m’affaire donc pendant cinq
petites minutes, le temps de venir à bout de cette pâte feuilletée
un brin collante qui semble être tombée amoureuse de mes doigts et
de vider discrètement le fond du pot de vous-savez-quoi.
Au four. Je n’oublie pas le minuteur
pour éviter de retrouver mon antidépresseur tout brûlé, ce qui me
contraindrait à classer cette journée comme la plus pourrie ever
ever.
Bip bip. C’est prêt et je trépigne
comme une enfant le matin de Noël et je me brûle la bouche,
incapable d’attendre que ça refroidisse pour engloutir une part.
Deux parts. Trois parts. La torsade entière y passe et picore même
les miettes avec mes doigts. Je me sens mieux, vraiment et j’en
viens même à le trouver plutôt attendrissant ce mec qui se prend
pour Johnny.
Mais, le lendemain, je n’ai pas la
frite. Pourquoi ? Ma balance m’informe que j’ai pris un
kilo. Comment est-ce possible ? Je ne sais pas et je m’en
fous, je file dans mon canapé, j’allume la télé (« mais
elle est chômeuse la nana ? » - Bah ouais et alors ?!)
et rebelote. Emission de merde, déprime, torsade, bonheur…
En trois semaines j’ai pris 6 kilos
et ai été contacté par Herta pour leur prochaine pub « Ché
bon mais ché chaud » pour la pâte feuilletée.
Trève de plaisanterie. Essayer cette
recette c’est l’adopter. Nos amis le savent, quand ils viennent
dîner à la maison c'est torsade en dessert !
Trust me I’m perfect.
lundi 27 janvier 2014
Les rencontres sur internet
N’ayons pas honte.
Rencontrer l’âme sœur sur internet est devenu – au-delà d’une
machine à fric et à adultère incroyable - presque commun. Bien sûr
qu’en l'avouant, on a toujours peur de passer pour cette nana
incapable de séduire dans la vraie vie. Bien sûr que l’imprévu
de la rencontre au coin de la rue c’est chouette mais bon, on est
actives, et généralement, le coin de la rue on le traverse à
moitié en courant , la main dans son sac (« j'ai rien oublié,
j'espère ? ») et en enfilant un croissant parce qu’on
est (encore) à la bourre au boulot/ à la fac/ où j'allais déjà ?
(le matin) ou la tête baissée, au téléphone avec notre super
copine pour lui raconter quelle journée de m**** on a eu (le soir).
Du coup, on ne laisse
aucune opportunité à ladite « rencontre de notre vie »
de se faire. Et puis, en étant totalement honnête, si un garçon
nous abordait, là, au coin de notre rue, on aurait plutôt envie de
partir ou de lui enfoncer notre parapluie entre les deux yeux (« Il
me veut quoi ce taré ? »). C’est la société qui veut
ça ma bonne dame…
Du coup, ce n’est qu’une
fois en sécurité, dans la chaleur rassurante de notre chambre qu’on
peut se prendre à rêver au prince charmant et se connecter en toute
discrétion sur un site de rencontres. Et ce même si, là tout de
suite, on ne ressemble plus du tout à notre photo de profil avec
notre serviette sur la tête, nos chaussons troués – mais
confortables – et notre peignoir défraîchi, à ronger notre
vernis écaillé.
C’est aussi ça
l’avantage du site : on aura tout le loisir de se ravaler la
façade quand on aura décroché un rencard.
Comme je ne veux pas que
certaines d’entre vous pensent que je trouve les filles qui vont
sur ce genre de site pathétiques ou que je les juge incapables de
trouver l’amour autrement que derrière un écran, je vais vous
faire une révélation qui va mettre tout le monde à l’aise (ou
pas) : j’ai rencontré mon amoureux de cette manière. Voilà,
c’est dit, on n’en parle plus (Trust me I’m pudique).
Je considère la rencontre
sur internet comme un véritable défi; farfouiller dans cette jungle
constamment approvisionnée de queutards, salauds, imbus d’eux-mêmes,
tarés et désespérés – saupoudrée de quelques spécimens
agréables- demande patience, persévérance et flair. Les filles
sont généralement sollicitées en continu, de manière plus ou
moins –souvent moins- subtile et la recherche de l'Homme peut vite
devenir un boulot à plein temps incluant tri de mails, étude de CV,
réponses et tenue méticuleuse d'un agenda de rendez-vous.
Il faut souvent effectuer
sa première sélection sur un profil incomplet ou mensonger et se
décider par rapport à une photo dont on sait très bien qu'elle ne
représente que rarement la réalité ( faut pas nous la faire, la
nôtre aussi est retouchée...). Pour ma part, j'avais établi la
liste des détails rédhibitoires me permettant de réduire
considérablement le flux des prétendants :
Concernant
la photo de profil :
- interdiction des lunettes de soleil (ça cache toujours un regard douteux, voire un strabisme prononcé)
- pas de photo prise seul dans sa salle de bain (pathétique)
- pas de photo torse nu (ridicule)
- au moins deux photos ; une seule c'est louche, elle risque de dater de la seule journée de sa vie où il était potable
Concernant
le profil :
- exit les fans de WOW, tunning, chanteurs has-been, football (mais c'est un avis très personnel), poterie (et toute activité plan-plan)...
- attention à ceux qui précisent attendre la femme de leur vie, ils finissent souvent par devenir collants et vous présente leur mère au deuxième rencard.
- « Wesh, bien ou bien »... va mourir !
- « Tu es charmante, j'aimerai bien qu'on discute » et l'originalité garçon ?
- Un pavé décrivant l'Homme en long en large et en travers ; probablement un copier-coller qu'il envoie à toutes les filles qui éveille son intérêt. Je ne suis pas « toutes ces filles »
- Les fautes d'orthographe ou l'écriture sms.
- …
Je vous laisse le loisir
de vous créer votre propre liste et vous conseille fortement de vous
y tenir. « Laisser sa chance au produit » n'est pas,
selon moi, une idée lumineuse.
Il peut être parfois
désespérant de surfer sur ce genre de site tant l'offre de
célibataires est dense et diversifiée. De surcroit, en vraie fille
(sexisme ordinaire), on ne sait pas vraiment ce qu'on veut. Un gentil
mais pas trop, un mec avec un super job mais qui aura du temps pour
nous, un mannequin mais qui ne se fera pas draguer... Autant dire
qu'à défaut d'un coup de chance (le destin?), on va en passer du
temps sur Attrapeunhomme.com, à se dépêtrer des lourds et à
courtiser les canons.
Et une fois, qu'on en
tient un... tout reste encore à faire. Il y a cet événement
stressant, grisant et magique (pas toujours) à la fois : le
premier rencard (à venir).
Mesdames, c'est le moment
de participer. Envoyez-moi le récit de vos rencontres les plus
déconcertantes et les mails les plus pathétiques que vous avez
reçus lors de vos quêtes du prince charmant online.
Trust me, I'm perfect
(virtuellement)
mardi 21 janvier 2014
My granny is hot !
Culottes UNDIZ et ETAM collection 2012 et 2013 |
C’est le retour de la gaine, la fameuse « culotte de grand-mère », diabolisée par Bridget Jones et par l’imaginaire collectif. Evidemment je ne vous parle pas des vieux dessous informes, lavés, relavés et délavés, avec l’élastique de maintien qui tire la gueule. Ça, ce n’est pas de la culotte de grand-mère mais un affront à la Féminité, oui avec un F majuscule Madame ! Cette horreur doit de toute urgence rejoindre votre poubelle ; je vous autorise toutefois, si la séparation vous semble trop difficile, à la porter une dernière fois lors d’un dimanche gueule-de-bois si, et seulement si vous êtes ABSOLUMENT persuadée qu’aucune visite impromptue ne viendra perturber votre journée canapé/télé/tisane. Imaginez par exemple, un pompier carrément sublime et bâti comme un bûcheron canadien sonnant à votre porte pour vous proposer d’acheter son superbe calendrier 2014. Vous n’avez pas de monnaie – fallait bien payer le parking du Zouzoum Club hier soir- et ce dernier vous propose de régler en nature. Qu’allez-vous faire ? Vous déshabillez dans le noir ? C’est so 2012 et puis vous rateriez la vision quasi-divine de son corps trop-waouh-pour-être-vrai.
Je vous laisse donc cinq minutes pour trier vos tiroirs de sous-vêtements.
Vous revoilà ? Revenons-en au come-back de la gaine, culotte taille haute et autre dessous rétros. Je n’étais pas convaincue du potentiel sexy de ceux-ci mais comme je ne voulais pas mourir idiote et que les expériences nouvelles c’est mon dada (enfin pas toutes les expériences nouvelles, je vous vois venir vicieuses), j’ai sauté le pas. Pour les mamans, je ne vous cache pas que l’état de mon ventre après la grossesse n’a pas été sans conséquence sur ma décision.
Eh bien, en fait, je trouve ça formidable. Outre l’avantage considérable de cette culotte pour tenir mon ventre qui menace de tomber sur mes genoux à chaque fois que je me penche ( j’exagère ? Je m’en fiche, c’est mon article, je dis ce que je veux !), ma gaine m’évite aussi le désagrément qu’on a toutes connu au moins une fois : je me baisse pour ramasser quelque chose par terre dans un lieu public et… je tiens mon pantalon derrière parce que j’ai peur qu’on entrevoit une partie secrète de mon anatomie, mon royal popotin. Avec ma culotte taille haute, je peux me baisser à loisir dans mon jean taille extra basse sans craindre de honte phénoménale puisque ma culotte à moi me couvre jusque sous les bras.
Côté esthétique, la coupe de cette gaine nouvelle génération valorise les tailles marquées et camoufle les « poignées d’amour » (c’est bien pensé de donner un nom adorable à des choses horribles… On a presque envie d’en avoir !). Elle élance, elle habille, elle accroche l’œil afin de détourner le regard de l’Homme sur les poitrines inexistantes. En bref, elle a tout pour elle et me fait me sentir tellement femme.
Evidemment il faut ma choisir girly, funky, décalée et dans l’air du temps. Exit le modèle chair, sauf peut-être sous une petite robe ; exit la gaine trop grande sinon ça ne gaine plus ; idem pour la gaine trop petite. Vous risqueriez de devoir rappeler le pompier au calendrier pour qu’il vienne vous ranimer ou vous désincarcérer.
Trust me I’m perfect a- GAINE !
dimanche 19 janvier 2014
Ma balance et Moi
Depuis toujours c’est une histoire compliquée. On s’aime (pas assez souvent à mon goût), on se déteste (enfin surtout moi), on se fâche (je la range dans un placard) et on se réconcilie (je vais la chercher, je la dépoussière en lui demandant pardon et en promettant de ne plus la punir si elle affiche un chiffre qui me convient).
C’est un peu comme une histoire d’amour. D’ailleurs mon Homme et ma balance ont un point commun. Ils ne comprennent rien aux femmes. Ils ont le don de me mettre d’une humeur de chien dès le matin en moins de quarante secondes – oui l’Homme et ma balance ont un temps d’affichage un peu long et proportionnel au nombre d’années d’utilisation.
Et pour les deux, il y a des jours où j’aimerai m’en débarrasser mais je suis accro, c’est plus fort que moi, je finis par pardonner les pires affronts.
Revenons-en à ma copine balance. Elle est simple, sans option à part peut-être « méchanceté gratuite » et « plantage en règle » (Youpi j’ai perdu 700 grammes – ERROR – Eh m**** j’ai pris 1,7 kilo). Elle est bleue, on se connaît depuis dix ans, elle est un peu usée par mes coups de pied énervés et la vapeur de la salle de bains dans laquelle elle traîne.
On se voit tous les jours. Il y a des matins où j’essaie de l’éviter, notamment après les soirées potes/pizzas/nutella mais généralement je cède et lui accorde ses deux minutes de gloire quotidiennes. Une balance ça peut te foutre en l’air une journée, pire que la pluie, pire qu’un collant qui file ou un bouton sur le nez. Et si un lundi matin vous parvenez à cumuler tout ça, c’est le jackpot et je vous conseille amicalement de rester sous votre couette – sans Häagen Dazs ça va s’en dire !).
La balance est perfide. Elle pourrait te donner du 59,9 kg mais non, elle t’affiche un 60 ! Pourquoi ? Ça lui coûterait quoi au juste ? Je me le demande encore. Personne n’a donc pensé à inventer la balance sympathique, celle qui déterminerait notre humeur d’après l’étude de l’énergie libérée par la plante de nos pieds et adapterait son inscription en fonction. Avec en sus des petits messages personnalisés qui t’encourageraient dans la quête du poids rêvé. « La tartiflette d’hier n’est pas passée inaperçue mais tu es sublime alors qu’importe ». Je vais déposer un brevet, je reviens.
Soyons honnête, les masos, c’est nous. On le sent bien quand on a un peu forcé sur l’apéro. Pour autant, on monte quand même sur cet appareil de torture moderne. Alors, on ferme les yeux en priant pour que la sanction ne soit pas trop sévère.
Mais pire que notre balance personnelle il y a celle de notre cher médecin. La grosse balance à aiguille qui te rappelle l’infirmerie de ton école primaire, celle qui n’affiche jamais un poids clair, encourageant Docteur Pas-Mamour-Du-Tout à arrondir au kilo au-dessus. Parce que ce que lui a compris des femmes, c’est que si tu leur demandes leur poids, il faut souvent y ajouter 3 à 5 kilos pour obtenir la vérité. « Ah mon poids actuel ? Je croyais qu’on parlait du poids de mes rêves, celui que je pourrai éventuellement atteindre si je me nourrissais exclusivement de café et de radis. Mais bon, le café, ça m’excite et les radis, ça chamboule mon transit… pardon Docteur revenons-en à ma rhinite ! »
Ce matin, je lui ai accordé une dernière chance. Pleine d’espoir après un week-end light, j’ai posé délicatement mes petits pieds manucurés sur elle en expirant (oui on est à 10 grammes près !) mais la garce, la saleté, la vipère a affiché un kilo mensonger en trop. L’Homme entrant au même moment dans la salle de bain, voyant mon air renfrogné et mon teint violet (à force d’expirer) m’a asséné le coup fatal « Fais pas la tronche, le physique ça ne compte pas, moi je t’aime quand même. ».
Oh merci, c’est trop aimable. Je me suis souvent demandé duquel des deux je devais me débarrasser. Finalement, j’ai eu ma réponse. L’Homme s’est pris la balance entre les deux yeux, ladite balance en a perdu ses piles et tous deux ont quitté l’appartement. Comment ça JE SUREAGIS ?
Pardon.
Faut que j’aille me racheter une balance du coup.
Et l’Homme ? Il va revenir j’ai sa console en otage !
Trust me, I’m perfect (à quelques grammes près)
jeudi 16 janvier 2014
L'infidélité masculine (2/4) E
Bonjour à vous Mesdames.
Vous attendiez la suite, vous voilà servies. Pour situer le point de
départ de cette deuxième "mission", il faut en réalité
remonter bien avant P. même si le dénouement eu lieu plus tard.
J'ai rencontré E. lors de
mes premiers jours de fac. J'avais tout juste 18 ans et j'ai débarqué
dans cette jungle grouillante qu'on appelle un amphi. Je ne
connaissais pas grand monde et me suis donc assise au milieu de la
foule des étudiants, ni trop loin de l'estrade du professeur, ni
trop loin de la sortie. J'ai balayé la salle du regard et... Je suis
tombée en arrêt sur ce garçon. Non pas qu'il eut été
spécialement canon, ni affublé d'une tenue particulièrement
voyante mais sans vraiment l'expliquer, j'ai passé mon cours à me
dire qu'il avait l'air aussi perdu que moi et à lui jeter des coups
d'oeil que j'espérais discrets.
Au fil des jours, nos
places dans l'amphithéâtre se sont peu à peu rapprochées, pour
finir côte à côte. On s'était trouvés. Je ne parle pas là de
coup de foudre amoureux mais plutôt d'une amitié qui nous a
submergés. E. était en couple depuis deux ans, moi depuis peu avec
"ma grande histoire"; nous aimions profondément nos
moitiés respectives et n'avons jamais éprouvé le désir de
continuer ensemble ce que nous avions commencé ailleurs. Enfin,
c'est ce que ma naïveté avait réussi à me faire croire.
Les années ont passé,
nous nous sommes éloignés pour des raisons multiples mais surtout
parce que j'ai connu Ninon et qu'elle a balayé à elle seule toutes
les amitiés que j'avais connues.
Nous voilà donc presque 4
ans après. Après "ma grande histoire", après P. et après
tous les déboires qui ont suivi. J'ai 22 ans quand je recroise E. à
la bibliothèque. Un signe de tête timide, nous sommes presque à
nouveau des étrangers. Pourtant, quelques minutes plus tard, un
texto de sa part m'annonce que "[je suis] très belle dans ce
petit pull noir".
Eh bien merci ! On se
voit ensuite pour un café; j’apprends qu’il est toujours en
couple avec la même personne et qu’il compte prochainement
s’installer avec elle et tout et tout (mariage, enfants…). Je
prends note mais j’ai envie de creuser.
Nous recommençons à nous
échanger des messages qui se transforment rapidement en jeu de
séduction à peine déguisé. Il finit par m’inviter un midi après
les cours pour « se raconter nos vies (depuis le temps!)»
et je continue de croire qu’il saura respecter les limites que sa
situation impose. A votre avis ?
Evidemment, E. a oublié
l’existence de sa moitié à l’instant où j’ai franchi la
porte de son appartement. Ça ne l’a pas non plus dérangé de
m’embrasser juste sous un cadre photo immortalisant ses dernières
vacances avec sa dulcinée. Je suis repartie avec une seule
satisfaction : ne pas être à la place de cette pauvre fille
qui allait faire sa vie avec E. Parce qu’en plus, c’était un
mauvais coup !
Le soir, alors que
j’allais m’installer dans mon lit douillet pour réfléchir à
l’infidélité masculine (en envisageant sérieusement d’ouvrir
une agence pour tester la fidélité des messieurs – à coups sûr
y’avait du fric à faire), j’ai reçu un message de E. qui
tentait désespérément d’expliquer son comportement de la
journée. « V. est la femme de ma vie mais toi tu es celle de
mes rêves ; je n’aurai jamais fait ça avec quelqu’un
d’autre ». C’est à ce moment-là que j’ai eu envie de
vomir. Sérieusement ? C’est ça l’excuse ?
J’ai conseillé à E.,
d’une manière fort peu aimable, d’éviter de me recontacter s’il
souhaitait que notre liaison d’un jour (largement suffisant) reste
secrète et qu’à la moindre tentative de sa part, je me chargerai
de raconter les détails les plus croustillants de sa pathétique
performance à toute la fac et, accessoirement à sa petite amie. Il
a du avoir peur car je n’ai plus jamais eu de contact avec lui,
exceptés quelques regards en coin dans les couloirs de l’université.
J’ai longtemps cru que
ces deux expériences devaient être considérées, au mieux, comme
des événements isolés, au pire comme des coïncidences. Désolée
de vous décevoir, l’homo adulterus est
une espèce bien plus répandue que je ne le pensais. Mais promis, un
jour prochain, j’écrirai un article sur les hommes biens. En
attendant, si, après la lecture de mes articles, certaines se
couchent la tête pleine de soupçons avec l’envie insoutenable
d’hurler à leur homme « Vas-y, dis-le, c’était avec qui
bordel ? Je suis sûre que tu es comme tous les autres !»…
calmez-vous et contactez-moi, on peut faire affaire !
Trust me, I’m perfect.
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