Voilà, je ne suis pas bien. J’ai le
moral dans les chaussettes comme on dit. Cette expression est très
mal trouvée pour une fille comme moi car mes chaussettes sont supers
canons et ultra confortables et que si mon moral était dedans il
serait bien meilleur qu’actuellement. Toujours est-il que je suis
là, affalée dans mon canapé, en pyjama, devant une rediffusion de
Confessions Intimes (c’est dire comme je vais mal !). J’adore
regarder ce type d’émission quand je vais mal parce que tout à
coup ma vie me paraît moins minable vu que mon père n’est pas
sosie (douteux) de Johnny, que je n’ai pas de chihuahua que
j’habille et que l’Homme n’a pas tunné notre voiture
familiale.
Mais cette fois, ça ne suffit pas à
me redonner le sourire. Je sens qu’il me faut autre chose. Et là,
je sors ma recette anti-déprime: La torsade au Nutella®.
Rapide, efficace, ne nécessite ni
ingrédients loufoques (feuille de mandarinier chilien) ni
d’ustensiles improbables (un taille-radis, mais qu’est-ce donc?),
ma torsade est comme moi : pas prise de tête.
Une pâte feuilletée, l’or
chocolaté, des noisettes concassées (des amandes effilées ou
poudre de coco feront aussi l’affaire) et du sucre glace.
Honnêtement même avec les deux premiers ingrédients seulement, le
résultat vaut le coup.
Je quitte donc mon canapé pour aller
faire préchauffer mon four et je me sens déjà un peu mieux à
l’idée de l’odeur de ma torsade envahissant l’appartement.
Je m’affaire donc pendant cinq
petites minutes, le temps de venir à bout de cette pâte feuilletée
un brin collante qui semble être tombée amoureuse de mes doigts et
de vider discrètement le fond du pot de vous-savez-quoi.
Au four. Je n’oublie pas le minuteur
pour éviter de retrouver mon antidépresseur tout brûlé, ce qui me
contraindrait à classer cette journée comme la plus pourrie ever
ever.
Bip bip. C’est prêt et je trépigne
comme une enfant le matin de Noël et je me brûle la bouche,
incapable d’attendre que ça refroidisse pour engloutir une part.
Deux parts. Trois parts. La torsade entière y passe et picore même
les miettes avec mes doigts. Je me sens mieux, vraiment et j’en
viens même à le trouver plutôt attendrissant ce mec qui se prend
pour Johnny.
Mais, le lendemain, je n’ai pas la
frite. Pourquoi ? Ma balance m’informe que j’ai pris un
kilo. Comment est-ce possible ? Je ne sais pas et je m’en
fous, je file dans mon canapé, j’allume la télé (« mais
elle est chômeuse la nana ? » - Bah ouais et alors ?!)
et rebelote. Emission de merde, déprime, torsade, bonheur…
En trois semaines j’ai pris 6 kilos
et ai été contacté par Herta pour leur prochaine pub « Ché
bon mais ché chaud » pour la pâte feuilletée.
Trève de plaisanterie. Essayer cette
recette c’est l’adopter. Nos amis le savent, quand ils viennent
dîner à la maison c'est torsade en dessert !
Trust me I’m perfect.
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